Wer bringt das Geld nach Hause? Wer macht den Zvieri? Und wer tröstet nachts, wenn das Monster unter dem Bett zu laut schmatzt? Lange Zeit waren die Rollen klar verteilt. Zumindest auf dem Papier – oder in den Köpfen. Doch die Realität in Schweizer Familien sieht heute deutlich bunter aus. Und das ist gut so. (hier geht’s weiter auf Deutsch)
Qui ramène l’argent à la maison ? Qui prépare le goûter ? Et qui rassure les petits quand le monstre sous le lit mâchouille trop fort ? Pendant longtemps, les rôles étaient bien définis. Du moins sur le papier – ou dans les têtes. Mais aujourd’hui, les familles en Suisse sont plus diverses, plus colorées. Et franchement, c’est une bonne nouvelle. (résumé en français ci-dessous)
Who brings home the bacon? Who packs the snacks? And who does monster patrol when there’s suspicious chewing under the bed? For a long time, the roles were clearly set – at least on paper, or in people’s minds. But today, family life in Switzerland looks much more colourful. And that’s definitely a good thing. (click here for English)
Neue Familienbilder, neue Denkweisen. Wie die Schweiz sich verändert
Eine aktuelle Erhebung des Bundesamts für Statistik zeigt: In der Schweiz werden traditionelle Geschlechterrollen zunehmend hinterfragt. Was früher als „normal“ galt, bekommt nun Gesellschaft von vielen neuen, gleichwertigen Lebensmodellen. Vielfalt wird sichtbarer und immer öfter auch ganz selbstverständlich.
Gleichgeschlechtliche Eltern? Kein Problem.
Ein besonders klares Zeichen für dieses Umdenken: die wachsende Akzeptanz von gleichgeschlechtlichen Eltern. Im Jahr 2023 sagten 64 % der Befragten, dass Kinder bei zwei Müttern oder zwei Vätern genauso gut aufwachsen können wie in einer klassischen Mutter-Vater-Konstellation. 2013 waren es gerade mal 39 %. In nur zehn Jahren also ein Plus von 25 Prozentpunkten.
Und: Diese Entwicklung zieht sich durch alle Altersgruppen. Zwar zeigen sich die 15- bis 24-Jährigen am offensten (über 70 % Zustimmung), doch auch bei älteren Befragten wächst die Offenheit, langsam, aber stetig.
Das zeigt: Familienvielfalt wird mehr und mehr zur gesellschaftlichen Realität. Und Kinder brauchen kein bestimmtes Modell – sie brauchen Liebe, Verlässlichkeit und Erwachsene, die da sind, wenn’s darauf ankommt.
Alte Rollenbilder haben’s schwerer – zum Glück
Auch beim Blick auf die klassische Arbeitsteilung tut sich etwas. Vor zehn Jahren sagten noch 39 % der Befragten, dass der Mann für den Lebensunterhalt zuständig sein sollte. Heute sind es nur noch 24 %. Das Denken bewegt sich, und zwar in Richtung Gleichberechtigung. Wer heute eine Familie gründet, möchte oft nicht mehr automatisch die Rollen der eigenen Eltern übernehmen.
Gleichzeitig wird die Idee, dass Frauen sich „besser um kleine Kinder kümmern können“, immer häufiger hinterfragt. Nur noch rund ein Drittel der Menschen in der Schweiz teilt diese Meinung – 2013 war es noch über die Hälfte. Interessanterweise sind es vor allem Menschen ohne Tertiärausbildung, die an dieser Vorstellung festhalten. Wer selbst in Teilzeit arbeitet oder eine höhere Ausbildung hat, denkt häufiger: Es kommt nicht aufs Geschlecht an, sondern aufs gemeinsame Wollen und Können.
Was Familien sich wünschen – und was sie wirklich leben
Gefragt nach dem idealen Modell der Erwerbsarbeit sagen mehr als die Hälfte der Befragten: Am liebsten würden beide Eltern Teilzeit arbeiten. Eine faire Aufteilung also, bei der weder Karriere noch Familienzeit zu kurz kommen. Auch das klassische Modell «Mutter Teilzeit, Vater Vollzeit» ist noch verbreitet (31 %), doch die klare Mehrheit denkt: Es geht auch anders.
In Städten – besonders in Grossstädten – ist das Teilzeit-für-alle-Modell am beliebtesten (66 % Zustimmung). Auf dem Land oder in der italienischen Schweiz hingegen ist das traditionelle Modell häufiger der Favorit. Auch zwischen Sprachregionen gibt es Unterschiede: In der Deutschschweiz leben deutlich mehr Familien das Doppel-Teilzeit-Modell, in der Romandie bleibt die klassische Aufteilung präsenter.
Aber – und das ist wichtig – zwischen Wunsch und Wirklichkeit liegt oft eine Lücke. Viele Eltern möchten sich Erwerbs- und Familienarbeit gleichberechtigt teilen, stossen in der Praxis aber auf Hürden: fehlende Betreuungsangebote, zu hohe Kosten, starre Arbeitszeitmodelle. So bleibt das Ideal oft ein Kompromiss oder ein Projekt für später.
Wir sind unterwegs – und das zählt
Die Schweiz ist in Bewegung. Das Bild von Familie ist heute offener, vielfältiger und realistischer als noch vor wenigen Jahren. Die Zahlen zeigen klar: Immer mehr Menschen wünschen sich Gleichberechtigung, nicht nur im Kopf, sondern auch im Alltag. Noch ist nicht alles so, wie viele es sich vorstellen. Aber die Richtung stimmt.
Denn Familie ist kein starres Modell. Sie ist ein lebendiger Raum, in dem Menschen füreinander da sind, Verantwortung teilen und gemeinsam wachsen. Und je mehr Raum wir dafür schaffen – politisch, gesellschaftlich, ganz konkret im Alltag – desto besser für uns alle. Für Mütter. Für Väter. Für Kinder. Für alle, die Familie lieben.
Nouvelles familles, nouvelles idées : la Suisse se réinvente
Qui ramène l’argent à la maison ? Qui prépare le goûter ? Et qui rassure les petits quand le monstre sous le lit mâchouille trop fort ? Pendant longtemps, les rôles étaient bien définis. Du moins sur le papier – ou dans les têtes. Mais aujourd’hui, les familles en Suisse sont plus diverses, plus colorées. Et franchement, c’est une bonne nouvelle.
Une enquête récente de l’Office fédéral de la statistique le montre clairement : les rôles traditionnels de genre sont de plus en plus remis en question. Ce qu’on appelait autrefois « la norme » partage désormais la scène avec une multitude de modèles familiaux – tous aussi valables les uns que les autres. La diversité devient visible. Et elle s’installe peu à peu comme une évidence.
Deux mamans ? Deux papas ? Aucun souci.
L’un des signes les plus clairs de ce changement : l’acceptation croissante des parents de même sexe. En 2023, 64 % des personnes interrogées estimaient qu’un enfant peut grandir tout aussi bien dans une famille homoparentale que dans une famille classique avec un papa et une maman. En 2013, elles n’étaient que 39 %. En dix ans, c’est donc une progression de 25 points.
Et cette ouverture touche toutes les tranches d’âge. Les jeunes adultes (15 à 24 ans) sont les plus enthousiastes (plus de 70 % d’avis positifs), mais même chez les plus âgés, les mentalités évoluent, doucement, mais sûrement.
Conclusion : la diversité familiale devient une réalité sociale. Et les enfants ? Ils n’ont pas besoin d’un modèle unique. Ce qu’ils cherchent, ce sont des adultes fiables, aimants, présents. Tout simplement.
Les vieux clichés ont du plomb dans l’aile – tant mieux.
Autre bonne nouvelle : même la traditionnelle répartition des rôles dans le couple commence à se fissurer. Il y a dix ans, 39 % des sondé·es pensaient que l’homme devait assurer le revenu du foyer. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 24 %. Petit à petit, l’idée d’un véritable partage des responsabilités fait son chemin.
La croyance selon laquelle les femmes seraient « naturellement meilleures » avec les tout-petits perd elle aussi du terrain. Un tiers des personnes en Suisse y croient encore – elles étaient plus de la moitié en 2013. Ce sont surtout les personnes sans formation tertiaire qui restent attachées à cette idée. Ceux et celles qui travaillent à temps partiel ou qui ont un niveau de formation plus élevé sont plus enclins à penser : ce n’est pas une question de genre, mais de choix – et d’envie de faire équipe.
Ce que les familles aimeraient – et ce qu’elles vivent vraiment
Quand on demande aux gens quel serait le modèle idéal de répartition du travail, plus de la moitié répondent : « Que les deux parents travaillent à temps partiel ». Un partage équitable donc qui laisse de la place pour la carrière comme pour la famille.
Le modèle classique « maman à temps partiel, papa à temps plein » reste encore courant (31 %), mais la tendance est claire : de plus en plus de familles souhaitent un autre équilibre.
Dans les villes – surtout les grandes – l’option « double temps partiel » est particulièrement appréciée (66 % d’adhésion). À la campagne ou au Tessin, on reste plus attaché au modèle traditionnel. Et selon les régions linguistiques, les pratiques diffèrent aussi : en Suisse alémanique, les familles où les deux parents travaillent à temps partiel sont plus nombreuses qu’en Suisse romande, où le modèle « papa à plein temps, maman à temps partiel » reste dominant.
Mais – et c’est important – entre ce qu’on aimerait vivre et ce qu’on vit réellement, il y a souvent un écart. Manque de solutions de garde, horaires rigides, coûts élevés… Beaucoup de parents voudraient partager équitablement le travail rémunéré et la vie familiale, mais se heurtent encore à des obstacles bien concrets. Résultat : l’idéal reste parfois un compromis. Ou un projet pour plus tard.
On avance – et c’est ce qui compte.
La Suisse change. L’image de la famille devient plus ouverte, plus diverse, plus réaliste aussi. Les chiffres le montrent : les envies de partage et d’égalité grandissent. Pas seulement dans les têtes, mais aussi dans les foyers.
Tout n’est pas encore parfait. Mais la direction est la bonne.
Parce que la famille, ce n’est pas un modèle figé. C’est un espace vivant où l’on s’écoute, où l’on se soutient, où l’on grandit ensemble. Et plus on crée de place pour ça – dans nos politiques, dans nos discours, dans notre quotidien – mieux c’est. Pour les mères. Pour les pères. Pour les enfants. Pour toutes celles et ceux qui font famille.
New concepts of family, new ways of thinking: How Switzerland is changing
Who brings home the bacon? Who packs the snacks? And who does monster patrol when there’s suspicious chewing under the bed? For a long time, the roles were clearly set – at least on paper, or in people’s minds. But today, family life in Switzerland looks much more colourful. And that’s definitely a good thing.
A recent survey by the Federal Statistical Office shows: traditional gender roles are being increasingly questioned. What used to be “the norm” is now joined by many new, equally valid family models. Diversity is becoming more visible – and more accepted as simply part of everyday life.
Two mums? Two dads? No problem.
One of the clearest signs of this shift is the growing acceptance of same-sex parents. In 2023, 64% of people surveyed said that children can grow up just as happily with two mums or two dads as they can with a mum and a dad. Back in 2013, that number was just 39%. A jump of 25 percentage points in just ten years.
And this change stretches across all age groups. Young adults (aged 15–24) are the most open (over 70% agree), but even among older generations, acceptance is steadily increasing.
It’s a clear sign: family diversity is becoming part of the social landscape. And what children really need isn’t a specific family model – they need love, stability, and grown-ups who are truly there for them.
Old stereotypes are losing ground – and it’s about time.
Traditional views on who should earn and who should care are also beginning to shift. In 2013, 39% of respondents said the man should provide for the family. In 2023, that number had dropped to 24%. Slowly but surely, the idea of a more equal partnership is taking hold.
At the same time, the belief that women are “naturally better” at caring for small children is becoming less common. Around a third of people in Switzerland still agree with that – down from over half ten years ago. Interestingly, people without a tertiary education are more likely to hold onto that view. Those with higher education or part-time work experience tend to say: it’s not about gender – it’s about willingness, teamwork, and shared responsibility.
What families wish for – and what they actually live
When asked about their ideal work-family set-up, more than half of respondents said: ideally, both parents would work part-time. A fair split – one that leaves space for careers and time with the kids.
The more traditional model – mum part-time, dad full-time – is still common (31%), but it’s no longer the default for many. In big cities especially, the “double part-time” model is the clear favourite (66% support it). In more rural areas, and in Italian-speaking Switzerland, the traditional model remains more popular. There are also differences between language regions: in German-speaking Switzerland, more families share paid work evenly, while in French-speaking areas, dad-full-time-mum-part-time is still more common.
But – and this matters – there’s still a gap between what families want and what they can actually do. Many parents would love to share both paid work and care work equally, but run into barriers: a lack of childcare options, rigid work hours, or financial constraints. So the dream model often becomes a compromise or something to aim for in the future.
We’re on the way – and that’s what counts
Switzerland is on the move. Our ideas of family are becoming more open, more diverse, and more realistic. The numbers speak for themselves: more and more people are looking for equality – not just in theory, but in everyday life.
We’re not there yet. But we’re getting closer.
Because family isn’t a fixed formula. It’s a living, evolving space, where people care, share, and grow together. And the more space we make for that – in politics, in culture, in our day-to-day lives – the better for everyone. For mums. For dads. For children. For anyone and everyone who calls themselves a family.
Source: BfS – Bundesamt für Statistisk